Kinshasa, le 1er mars 2024
On a beau crié, majorité ou opposition, lorsqu’il est question de se ranger derrière le pouvoir pour jouir de ses privilèges ou d’hausser le ton en cas de frustration car ne goûtant pas au bifteck. Seulement, le ventre du pauvre congolais tout comme sa sécurité ne connaissent pas une quelconque connotation politique. Le souverain primaire en a ras-le-bol et compte sur le Père de la nation, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi, considéré à cette étape comme le seul à pouvoir arrêter la spirale des lamentations dégagées par son peuple.
La vie quotidienne du congolais est aujourd’hui comparée à un combat de boxe. Seuls ceux qui ont des biceps peuvent espérer aller à la bataille
Monsieur le Président de la république, votre peuple qui avait pourtant une confiance folle en vous lors de votre accession au pouvoir en 2018, vous a une fois de plus renouvelé sa loyauté en votant massivement pour vous lors de l’élection du 20 décembre 2023 et ce, malgré sa souffrance incessante. Ce peuple voudrait attirer votre attention sur lui et espère vivement votre action immédiate ou dans un future très proche.
Voici une représentation symbolique des secteurs dans lesquels vos électeurs vous attendent à tout prix dans votre second quinquennat:
Le transport en commun
Aujourd’hui se mouvoir à Kinshasa devient une sorte de cacophonie. L’anarchie plane tellement, à telle enseigne qu’on ne sait plus combien coûte un trajet qu’on emprunte pourtant chaque jour, parce que les prix varient selon les humeurs des conducteurs. A cause de ce désordre, un kinois vivant dans la périphérie de la capitale est contraint de débourser chaque jour près de vingt milles (20.000) francs congolais en moyenne pour un aller retour en ville. Si celui-ci doit courir derrière un salaire de 280.000 Fc, soit cent (100) dollars américains, il n’aura travaillé tout un mois que pour son transport. Excellence, voudriez-vous être notre dernier rempart pour résoudre le problème de transport à Kinshasa et au pays?
Le panier de la ménagère n’existe plus, un petit sachet suffit.
Avec la dépréciation de notre monnaie, le peuple paie cash la flambée des prix des produits de première nécessité. Ce pauvre citoyen qui est déjà très mal payé, pour ne pas évoquer le taux élevé du chômage, ne sais plus quoi acheter au marché. Tout coûte désormais tellement cher que nos pauvres mamans sont capables de faire dix tours sur une même rangée pour essayer de trouver le vendeur le plus abordable, au dépend de la qualité.
Monsieur le Président, voudriez-vous sauver votre peuple qui meurt de faim?
L’insécurité dans l’Est de notre pays
La situation sécuritaire dans la partie Est de notre pays n’est pas à vous présenter. Nos compatriotes sont lâchement abattus par le Rwanda avec son supplétif du mouvement rebelle M23. Malgré les efforts déployés par nos forces de l’ordre, rien ne change.
Monsieur le Président, voudriez-vous être notre dernier rempart et rétablir la paix au pays?
L’injustice règne dans notre pays, au détriment d’un État de droit, votre leitmotiv
Votre avènement à la magistrature suprême avait suscité une lueur d’espoir dans le chef de la population qui n’en pouvait plus d’un État où les plus forts pouvaient, quand ils le voulaient, écraser les faibles. Nous avons apprécié quelques initiatives de votre part avec notamment la patrouille financière dans les institutions de l’Etat qui a conduit à l’interpellation de plusieurs autorités, la volonté de redresser l’appareil judiciaire… Seulement, Excellence, le peuple continue à décrier la justice de deux poids deux mesures et le non respect des droits de l’homme. Les inciviques qui mettent en mal la quiétude de la population ne sont presque pas inquiétés ou soit leurs interprétations ne conduisent pas à des condamnations. Répondant à votre appel, la justice avait mis à la disposition des congolais trois numéros pour dénoncer les magistrats véreux. Hélas, ces numéros ne sont jamais disponibles et l’on continue à observer des manœuvres dilatoires orchestrées par certains officiers de la justice, en connivence avec les malfrats.
Monsieur le Président, voudriez-vous être notre dernier rempart, instaurer une justice équitable et éradiquer l’impunité?
Un gouvernement pléthorique et budgétivore qui asphyxie le souverain primaire
Les institutions étatiques en RDC sont pléthoriques et gourmandes. Elles consomment à elles seules une bonne partie du budget, au détriment de la population.
Le salaire mensuel d’un député national par exemple équivaut à près de dix-neufs (19) ans de salaire pour un enseignant. Comme conséquence, nous avons observé une forte émulation autour des élections passées car tout le monde voulais aller à l’hémicycle pour vaincre la pauvreté. Aucune initiative concrète n’est prise par les « représentants du peuple » en sa faveur.
Excellence, un député est-il plus congolais qu’un enseignant, un policier, un infirmier ou un militaire qui est prêt à mourir pour la patrie? Le peuple ne vous demande pas le même traitement, juste une bonne base salariale pour les autres couches de la société.
Voudriez-vous, s’il vous plaît, être notre rempart et donner à chaque congolais un bon salaire au lieu de tous donner aux politiciens?
Eu égard à ce qui précède, Excellence Monsieur le Président de la république, tous les problèmes auxquels les congolais sont confrontés aujourd’hui, vous êtes le seul à pouvoir y répondre favorablement, en votre qualité de Garant de la nation. Le peuple ne vous demande pas trop, il a juste besoin de manger à sa fin, scolariser et soigner dignement ses enfants, circuler librement , jouir de ses droits citoyens sans discrimination.
Votre père biologique et idéologique, le sphinx Étienne Tshisekedi Wa Mulumba ne vous a-t-il pas légué le slogan, « Le peuple d’abord »? . S’il vous plaît, ne trahissez pas sa mémoire durant ce dernier mandat, qui est celui de tous les enjeux. Monsieur le Président, voudriez-vous être notre dernier rempart.
C’est vraiment triste y égard à ce quo précède.. Pourquoi cette bonne volonté manque á nos dirigeants? C’est vraiment inhumain tout ça.
Que Dieu seul nous vienne en aide.
Très déplorable je vous jure.