Kinshasa, le 28 février 2024
Il ne passe des histoires invraisemblables présentement au sein de la Caisse Nationale d’Epargne, CADECO en sigle. Des histoires dûes essentiellement á la gestion prédatrice de la Directrice Générale, Madame Juliette Mughole, dont l’incompétence parait congénitale.
En effet, nommée Directrice Générale de la CADECO en sa qualité de cadre de l’AFDC-A, regroupement cher au Professeur Modeste Bahati Lukwebo, l’ancien Président du Sénat, Madame Juliette Mughole atterrit dans cette institution de micro crédit sans aucune notion sur la gestion bancaire. Ce qui la pousse, apparemment pour sauver la face, à bricoler au point d’installer à la CADECO une gouvernance abracadadesque qui, si les autorités du pays n’y prennent garde, conduira cette cette Caisse d’épargne à sa mort certaine.
Pour commencer, cette femme a résolu tout d’abord de se brouiller avec son ancien regroupement politique, l’AFDC-A, grâce à qui elle a obtenu le poste de Directeur Général de la CADECO. Elle quitte alors le regroupement de Modeste Bahati pour créer sa propre formation politique connue sous le sigle de « ACLP » où elle est l’autorité morale.
Fort de cet instrument politique, elle décide ensuite de faire de la CADECO un organe statutaire de son Parti politique. Par voie de conséquence, les agents et cadres doivent obligatoirement adhérer au Parti ACLP. Comme on pouvait s’y attendre, cela a créé un climat délétère au sein de cette société financière, parce qu’une partie du personnel a rejeté la démarche. C’est ainsi que commence la chasse à l’homme contre les agents opposés à l’adhésion obligatoire au sein de l’ACLP.
Ceux qui ont adhéré par contrainte pour sauver leur emploi ne sont pas aussi heureux qu’ils espéraient. Car, ils se voient retenir à la source 30% de leurs salaires, chaque mois, en guise de cotisations pour le parti.
Aussi, pour faire fonctionner son parti politique et consolider son implantation sur toute l’étendue du territoire national, la DG Juliette Mughole exige que chaque mois, tous les directeurs puissent verser dans un compte bancaire ouvert en son nom une somme d’argent.
A ce sujet, il nous revient que tous les directeurs qui ont refusé d’exécuter cette directive ont maille à partir aujourd’hui avec l’autorité morale de l’ACLP.
Pire, en ce moment où il existe une décision du Chef de l’Etat, à la suite de la démission du gouvernement Sama Lukonde, portant interdiction d’effectuer tout engagement du personnel, de promotion et de mouvements des agents au sein des entreprises du portefeuille, Etablissements et services publics, c’est pendant cette période de gestion des affaires courantes que cette dame incompétente choisit pour recruter tout le personnel de son cabinet, comme agents de carrière de la CADECO, foulant ainsi au pied les mesures conservatoires édictées par le Président de la République en sa qualité du garant du bon fonctionnement des institutions et de l’intérêt général.
Plus grave, non seulement madame le Directeur Général a triché en anti-datant ces engagements en masse, mais aussi et surtout cette femme incompétente a violé les dispositions de l’instruction n°17 de la Banque Centrale du Congo adressée aux Établissements de crédit et Sociétés financières en date du 04 juillet 2023, en affectant ces recrues, qui ne connaissent rien du fonctionnement ni des méandres de gestion de la CADECO dans les différentes directions au grade 17 comme fondé du pouvoir, en qualité des contrôleurs internes. Il est à noter que l’article 30, alinéa premier de l’instruction °17 de la BCC interdit strictement ces genres de pratiques.
Un autre grief à charge de cette dame, c’est le fait que depuis son arrivée à la tête de la CADECO, elle n’a yeux que sur l’argent qui entre. Mais tout ce qui est projet ou réforme pour rentabiliser la Caisse ne le concerne guère.
Tout dernièrement, cette femme a provoqué un scandale, en organisant une cérémonie officielle, rien que pour annoncer un projet visant la fabrication par une firme américaine des cartes bancaires au profit de la CADECO, un projet encore en étude. Il sied d’indiquer qu’à l’occasion de cette cérémonie, elle a fait venir quelques conseillers de la présidence de la République et ceux du Ministre des Finances à qui elle a remis, à chacun, une enveloppe consistante. D’où cette question de savoir pourquoi ce gaspillage de maigres moyens financiers de la CADECO ? Selon des indiscrétions, cette femme est en train de soudoyer tout ce monde pour s’assurer le maintien à son poste.
Aux dires des observateurs, la CADECO est en voie de disparaitre définitivement de l’espace bancaire de la République Démocratique du Congo. Il revient au Chef de l’Etat de réparer vite cette erreur du passé que fut le choix de cette femme à la fois incompétente et cupide pour diriger l’unique institution bancaire de droit congolais qui nous reste.
L’urgence s’impose.
Article de “L’Hémisphère”