Kinshasa, le 12 Mai 2024
La société UTSCH CONGO SPRL est victime de la détérioration du climat des affaires telle qu’entretenue par les dirigeants congolais. Forcée à claquer les portes avant le délai légal, cette multinationale allemande réclame, à ces jours, une mirobolante somme de plus de 4.000.000$ auprès du gouvernement, et un lot de plus de 50.000 paires de plaques encore sous douane.
Des actions délibérément posées par le gouvernement congolais pour nuire à un partenaire privé sérieux
Sensé protéger et accompagner ses partenaires favoriser une bonne exécution des leurs missions, le gouvernement congolais a plutôt tendance à les étouffer. Voici ce qui nous fait penser à un plan machiavélique pour précipiter la fermeture de UTSCH CONGO SPRL:
- La gestion opaque des clauses du contrat
Détenteur d’un contrat de livraison des plaques d’immatriculation des véhicules dûment signé en 2008 avec la DGI sous tutelle du ministère des finances, dans le strict respect de la procédure en la matière, lequel contrat courait jusqu’en 2023, UTSCH CONGO SPRL a malheureusement vu son contrat résilié en 2022, en violation des textes légaux. Pourtant, le Tribunal de Grande Instance (TGI) avait déjà rendu un jugement (qui n’a pas été attaqué) reconduisant le contrat jusqu’en 2026, au regard de l’article 20 du contrat qui spécifie que les obligations des parties, en cas de résiliation, doivent être préalablement éteintes. (Voir le journal officiel de la république).
- La violation volontaire des modalités de fin du contrat
Le gouvernement congolais a volontairement violé les dispositions pouvant entraîner la rupture du contrat, à l’instar de la lettre de la Direction Générale des Impôts (DGI) à tous ses directeurs provinciaux et urbains en date du 09 août 2021.
Comme évoqué dans notre précédent article, cette société qui incarne une expertise avérée au niveau mondial dans la production des plaques et le monitoring des mouvements des engins a été fortement combattu par différents ministres des finances qui ont tous orchestré des manœuvres dilatoires pour résilier son contrat, jusqu’à ce Nicolas KAZADI vienne définitivement réussir le sale coup en 2022, soit une année avant la fin du contrat.
3. A cause de l’insolvabilité du gouvernement, UTSCH CONGO SPRL est sous le coup de la menace des banques qui veulent introduire une mise à l’index de UTSCH dans le circuit bancaire national.
Au moment de la rupture du contrat, la RDC devait à UTSCH CONGO SPRL une bagatelle somme estimée à plus de 4.000.000$, un montant cumulé depuis le début du contrat jusqu’en 2014, plus une somme de plus de 150.000$ représentant le trop perçu sur le remboursement du prêt consenti par le gouvernement à la société. Ces sommes n’ont hélas jamais été payées. Avec ce manque à gagner, la société risque gros.
- Le pays connaît une pénurie des plaques d’immatriculation alors que UTSCH CONGO SPRL a encore plus de 50.000 pièces menacées par la rouille
Outre l’argent, UTSCH CONGO SPRL possède un stock de plus de 50.000 paires de plaques d’immatriculation ( sous douane et dans ses locaux). Malheureusement, ces plaques sont exposées à la détérioration. Si dédouanées, elles peuvent couvrir le besoin de plus d’une année.
Celles-ci ont été gelées alors que la DGI octroyait un contrat parallèle, dans toute illégalité à SYNTHELL, avec un nouveau bon de commande de 20.000 pièces.
- La RDC s’appuye sur l’Allemagne pour améliorer son climat d’affaires et entre-temps elle écrase UTSCH CONGO SPRL qui est une société allemande, quelle paradoxe!
Le pays de Lumumba est à ces jours la 13e nation africaine qui vient d’intégrer une plateforme allemande d’assistance et de réforme économique, oubliant que UTSCH CONGO SPRL est une société allemande de droit congolais et cette expérience douloureuse peut entraîner plusieurs retombées contre le pays.
Ces pratiques cavalières du gouvernement contrastent avec l’amélioration du climat des affaires prôné par le chef de l’Etat lors de son de dernièr périple européen.
Eu égard à tout ce qui précède, UTSCH CONGO SPRL qui exige le paiement de ses arriérés, exhorte le gouvernement congolais à privilégier la légalité en respectant les clauses du contrat pour redorer son image et surtout appuyer le Chef de l’Etat dans sa vision d’attirer les investisseurs en RDC.
Dominique Prevoste Mulamba, le journaliste motivateur
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