Kinshasa, le 9 décembre 2024
Lancé en 2021 pour palier les déficits de l’ancien système, uniformiser les programmes à travers le pays et favoriser la reconnaissance des diplômes congolais à l’étranger, le système Licence-Master-Doctorat (LMD) alimente aujourd’hui les débats quant à sa pertinence.
Les témoignages recueillis dans plusieurs institutions d’enseignement supérieur et universitaire de Kinshasa font froid au dos. A l’Université Pédagogique Nationale (UPN), l’Université des Sciences de l’Information et de la Communication (UNISIC), ex IFASIC, la Haute École de Commerce (HEC), ex ISC, pour me citer celles là, le mal est profond, alors trop profond.
Si certains observateurs dénoncent haut et fort ce système qu’ils considèrent comme « une asphyxie intellectuelle des étudiants congolais », certains bénéficiaires du LMD ne se voilent pas la face pour mettre à des évidences d’un concept vidé de tout sens.
Face aux reporters de Domiprel Médias, des faits suivants ont été décriés dans les institutions ci-haut citées:
- Plusieurs cours sont alignés dans un laps de temps et enseignés à la vas vite.
- Le système LMD regorge des cours dont la quintessence ne rime qu’avec leurs noms, alors que les contenus sont quasiment vides;
- Un manque criant des matériels didactiques. Les laboratoires, l’une des mesures innovantes qui devraient motiver l’existence du système, n’existent presque pas. Ce qui laisse la place à un enseignement quasi théorique alors que le système LMD vise à former des professionnels aguerris et outillés, à même de trouver des solutions innovantes aux problèmes de la société.
Malheureusement, ce qui se vit dans nos universités et instituts supérieurs entraîne une baisse sensible du niveau des étudiants, dont la majorité finissent les études sans bagage intellectuel consistant.
Dominique Prevoste Mulamba, le journaliste motivateur
Domiprel Médias
