Kinshasa, le 08 Mai 2024
L’immatriculation des engins roulants sur l’étendue d’un pays relève de la souveraineté de celui-ci. En République Démocratique du Congo, ce service était depuis près de 14 ans assuré avec brio par UTSCH CONGO SPRL, une société allemande de droit congolais. Seulement, cette société avec une expertise prouvée dans la production des plaques de qualité supérieure a été fortement combattue, jusqu’à perdre illégalement ce contrat en 2022, alors qu’il courrait jusqu’en 2023 et a été même prolongé jusqu’en 2026 par un jugement du Tribunal de Grande Instance. D’où le début de la merde.
UTSCH CONGO SPRL, un partenaire sérieux du gouvernement mais qui gênait tous les ministres des finances ?
D’après nos enquêtes, cette société allemande a réussi à imposer sa marque dans le domaine de production des plaques d’immatriculation partout au monde grâce à une technologie hautement développée qui produit des plaques impeccables, efficaces et qui offre la traçabilité des engins pour prévenir le vol. Malheureusement, elle a été sous une pression constante avec les différents ministres des finances, autorités de tutelle de la Direction Générale des Impôts (DGI) chargée d’assurer la vente des plaques d’immatriculation. De Matata Ponyo à Nicolas Kazadi, en passant par Sele Yalaghuli et Henry Yav Mulang, tous se sont ligués d’une manière ou d’une autres pour rompre le contrat avec UTSCH CONGO SPRL et le remplacer par des entreprises mallettes commises à leur cause. Mais toutes leurs tentatives ont été déjouées par services juridiques de la société qui tenaient à faire respecter les clauses du contrat. À mainte reprises, cette société a eu gain de cause avec des jugement en sa faveur au Tribunal de Grande Instance (TGI) Gombe et même au Conseil d’Etat.
Un acharnement injuste qui finit par payer avec comme bourreau, Nicolas Kazadi
Les manœuvres dilatoires orchestrées contre la société ont fini par fonctionner. Après mars 2023, le gouvernement, avec Nicolas Kazadi comme ministre des finances, attribue la production des plaques d’immatriculation à un consortium sud-africain dénommé SYNTHELL avec un bon de commande de 20.000 pièces alors que UTSCH CONGO SPRL a encore plus de 50.000 pièces sous douane. La société essaye et obtient un énième jugement du Tribunal de Grande Instance (TGI) Gombe, appuyé par le Conseil d’Etat, mais en vain car bafoué par le tout puissant Kazadi qui s’arroge le droit de défier les instances judiciaires. L’excellente firme allemande claque ses portes avec un lot important des plaques à dédouaner, sans compter une somme importante évaluée à plus 4.000.000$ que lui devait l’Etat congolais et qui n’a jamais été payé jusqu’à ce jour.
La médiocrité après le départ de UTSCH CONGO SPRL
Considérant la forte réputation dont jouit cette société allemande, point n’est besoin de rappeler que pour la remplacer il faut vraiment avoir trouvé mieux. Ce qui n’est malheureusement pas le cas avec SYNTHELL dont les services sont à la base de plusieurs contestations. Parmi les défaillances dans la production l’on note la qualité moyenne des plaques qui ne durent pas.
Les intérêts personnels au dépend de la population
Comme dans bien d’autres secteurs, le marché de production des plaques d’immatriculation est une véritable aubaine pour se remplir les poches. C’est pourquoi les normes de passassion des marchés sont bafouées au profit des arrangements. Aujourd’hui, UTSCH CONGO SPRL a non seulement injustement perdu son contrat, mais aussi certains droits que le gouvernement congolais doit obligatoirement honorer. Il s’agit d’une bagatelle somme de plus de 4.000.000$ ainsi que plus de 50.000 pièces des plaques vierges à dédouaner. Ceci est une pratique qui entame la crédibilité du pays et surtout détériore le climat des affaires dans un pays où le Chef de l’Etat se bat de toutes ses forces pour convaincre les investisseurs extérieurs à venir, histoire de favoriser l’accès à l’emploi aux congolais.
La RDC mérite mieux qu’un système axé sur la loi du plus fort. Il est temps pour le Président de la république Félix Tshisekedi d’ouvrir l’œil et le bon pou barrer la route aux bourreaux du peuple et ennemis du développement du pays.
Dominique Prevoste Mulamba, le journaliste motivateur
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