Kinshasa, le 05 octobre 2024
Le DG Richard Ilunga tient bon face aux agitateurs !
D’entrée de jeu, il sied de rappeler que Richard Ilunga Ntumba, a été réhabilité, il y a un peu plus de deux mois, dans ses fonctions de Directeur général de l’Office National d’Identification de la Population – ONIP, par le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur et sécurité, Me Jacquemin Shabani. Il lui a notifié cette mesure de la levée de sa suspension à la suite de l’ordonnance en référé-suspension ROR.645 du Conseil d’État, la plus haute juridiction de l’ordre administratif en République Démocratique du Congo prise le 13 juin 2024.
Plus d’une année après être suspendu par l’ancien vice-Premier ministre de l’intérieur Daniel Aselo, cette réhabilitation coïncidait avec l’interpellation du chef de l’État Félix Tshisekedi lors de la 5e réunion du conseil des ministres au sujet du processus de production et délivrance de la carte d’identité nationale par l’Office national de l’identification de la population.
Pendant les seize mois de sa suspension, l’ONIP a été piloté de manière hasardeuse, conduisant même la signature d’un contrat léonin qui sacrifiait gravement la souveraineté et les intérêts supérieurs de la République Démocratique du Congo. Heureusement que l’avènement du VPM Shabani a permis la résiliation de ce contrat avec AFRITECH/IDEMIA. A cela, il faut ajouter le retour aux affaires de Richard Ilunga Ntumba qui veut absolument remettre de l’ordre dans la bouillabaisse laissée par son intérimaire.
Le DG Richard Ilunga a en effet commencé par rapporter les effets de toutes les décisions prises en violation des instructions du chef de l’État contenues dans le communiqué officiel du 20 février 2024 relatives à l’expédition des affaires courantes par le Gouvernement de la République.
Le numéro un de l’ONIP a clairement indiqué que ce rapportage concerne spécifiquement les décisions portant sur le recrutement, la nomination, la promotion, la rétrogradation, la rétention de rémunération et le mouvement du personnel prises sans dérogation expresse du Président de la République, et en violation des textes réglementaires et légaux en vigueur. D’où la grande colère de tous les bénéficiaires indus.
De l’agitation non fondée
Curieusement, au lieu de comprendre le bien-fondé de cette mesure courageuse, ou d’introduire éventuellement des recours auprès de la Direction générale, des agents partisans des antivaleurs veulent précipiter l’ONIP dans l’abîme. Ils sont manipulés par celui-là qui leur avait promis monts et merveilles sur base de l’irrégularité. Ce dernier, appuyé par des juristes obscurs et obscurantistes, veut troubler l’ordre public devant les installations de cet établissement public, en scandant des insultes à l’endroit du DG Richard Ilunga. Un comportement très vite désapprouvé par l’opinion publique qui estime que telle n’était pas la bonne voie pour revendiquer quoi que ce soit.
Par contre, les agents en ordre constamment menacés de perdre injustement de l’emploi et ceux qui avaient effectivement perdu leur travail de façon arbitraire, saluent largement la décision du DG Richard Ilunga Ntumba. Pour eux, le numéro un de l’ONIP mérite d’être félicité pour avoir pris le courage de mettre un terme à des antivaleurs qui sont à la base du mauvais fonctionnement de plusieurs institutions de la République. Il s’agit là, à les entendre, d’un acte susceptible de permettre l’instauration d’un climat de travail moins belliqueux dans un cadre organique respectueux des textes réglementaires et statutaires.
Au lieu de s’arrêter là, ces agents mis à la porte de l’ONIP parce qu’engagés en violation des textes réglementaires en vigueur dans notre pays, sont allés faire du bruit au ministère de la Justice et Garde des sceaux. Après les avoir écoutés, le ministre d’Etat Constant Mutamba a promis de s’impliquer dans ce dossier. Mais, ont-ils dit toute la vérité au responsable de la justice congolaise ? L’on en doute.
Ce que l’on devrait donc avoir en tête, est le fait qu’en sa qualité de juriste de formation et d’avocat, Constant Mutamba n’agit qu’en se référant à des documents juridiques et aux instructions du président de la République. C’est justement dans cet ordre d’idées qu’il sied de lui soumettre l’ordonnance n°22/002 du 7 janvier 2022 portant organisation et fonctionnement du gouvernement, modalités de collaboration entre le président de la République et le gouvernement, ainsi qu’entre les membres du gouvernement à son article 6 alinéa 3.
Suivant les mesures conservatoires du 20 février 2024, le président de la République a instruit les membres du gouvernement, dirigeants des entreprises publiques et du portefeuille de l’État, dirigeants des services, établissements, et organismes publics, des secrétaires généraux et responsables des administrations publiques, la suspension jusqu’à nouvel ordre de recrutement, nomination, promotion et mouvement du personnel à tous les niveaux.
En effet, avait-il dit, « dans le souci de préserver l’intérêt supérieur de la nation pendant cette période, j’ai en ma possession des éléments qui font état d’un mouvement des recrutements massifs d’une centaine des nouvelles unités au sein de nos administrations et services publics en violation totale de la loi et des règles régissent l’accès à l’emploi public ».
Ces actes interviennent, avait-il ajouté, « alors que le gouvernement est en train de se battre pour essayer de relever le défi de la maîtrise des effectifs. De ce fait, ces comportements qui constituent un manquement grave, ne me laissent d’autres choix que celui de suspendre toute activité en avance avec le grade de tout le personnel et le recrutement des nouvelles unités », avait martelé le chef de l’Etat.
C’est simplement en application de ces instructions que le DG Richard Ilunga a tenu à restaurer l’ordre et la discipline au sein de l’ONIP. Ceux qui avaient été engagés régulièrement continuent, à ce jour, à vaquer calmement à leurs occupations. Par contre, il était tout à fait normal que ceux qui, sur base du népotisme, s’apprêtaient à prendre la place des autres, sans motif aucun, soient mis à la porte. Cet acte découle enfin de la volonté du DG Richard Ilunga d’assainir le personnel en tenant scrupuleusement compte du cadre organique de l’Office national d’identification de la population.
Que l’on ne se trompe donc point: Le ministre d’Etat en charge de la justice ne pourra jamais sortir de ce cadre légal.
Mamadou Ndala