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Kinshasa, le 13 février 2025
Depuis l’incursion rwandaise à Goma et l’occupation de la ville par les rebelles du M23 le 27 janvier denier, les banques sont resté fermées. Une situation qui intensifie la crise des habitants déjà asphyxiés par plusieurs maux liés à la guerre.
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Pour les gomatraciens, la fermeture des banques et des coopératives financières est un coup dur pour l’économie de la ville et de la province. La population éprouve d’énormes difficultés pour survivre. Comme conséquences immédiates, la hausse des prix des biens de première nécessité est observée sur le marché et la spéculation s’invite du côté des opérateurs de transfert de monnaie électronique via le mobile money (monnaie mobile fournie par téléphone.
« Les activités économiques reprennent timidement. Sur le marché, il y a une hausse de prix inexplicable des aliments de base. Pourtant, nous ne parvenons pas à accéder aux services financiers parce que les banques ne fonctionnent pas. Et du coup, pour avoir l’argent liquide, ça devient un problème très sérieux. Et de l’autre côté, les agents qui font les transferts mobiles d’argent profitent aussi de cette situation pour appauvrir davantage la population. Ils exigent une commission allant de 6 à 10% pour tout retrait qu’on peut effectuer. Si vous voulez retirer 100 USD par exemple, on vous exige une commission de 10%, donc, vous ne recevez que 90%. C’est inadmissible », a indiqué un habitant.
Irrité par cette situation intenable, la population plaide pour la réouverture urgente des banques afin de se ravitailler et paliers les difficultés financières pressantes.
Signalons, par ailleurs, que les distributeurs automatiques des billets sont opérationnels dans quelques banques, quoique le montant à retirer a été drastiquement réduit.