
Kinshasa, le 4 mars 2025
3 mars 1984-3 mars 2025, quarante et un ans se sont écoulés depuis la disparition tragique du patriarche Alfred Nzondomyo à Dokpe Lingo, l’un des grands dignitaires de la République démocratique du Congo. Pour commémorer cette disparition, une messe de requiem a été célébrée, lundi 3 mars 2025, en la cathédrale Notre-Dame du Congo de Kinshasa.

Les membres des bureaux de deux chambres du parlement ont pris part active à cette messe en presence du représentant de la premiere ministre Judith Suminwa Tuluka. Le rapporteur de l’Assemblée Nationale, Hon. Jacques Njoli a rappelé que le patriarche Nzondomyo est la personne qui avait réceptionnée la lettre de 13 parlementaires au nom du parlement congolais. Il a au nom de deux chambres du parlement réconforté les filles et fils, petites filles et petits fils ainsi que la grande famille Nzondomyo 1er.
Au cours de cet événement, le député national Alfred Dibandi Nzondomyo, a au nom de sa famille, loué « le parcours vital et élogieux » d’un « homme exceptionnel » au travers de son discours de circonstance.
C’est dans ce contexte qu’il a deploré l’occupation anarchique par le petit Rwanda et ses supplétifs d’une partie de notre pays. La RDC reste un et indivisible derrière son commandant suprême, le vaillant Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ils sont venus volés nos richesses mais, ils sont en difficultés car le peuple congolais connait qui est derriere ce théâtre à la base des plusieurs morts dans l’Est du Pays.
Selon l’élu de Libenge, dans la province du Sud-Ubangi, ce parcours vital et élogieux du patriarche Nzondomyo 1er, inspire jusqu’à ces jours la jeunesse congolaise.
Né le 30 décembre 1931 à Libenge-Kete dans le territoire de Libenge (Sud-Ubangi), Alfred Nzondomyo A-Dokpe Lingo, fils d’un grand chef Ngbaka-Mabo, fut une personnalité influente de la République du Zaïre (actuelle RDC). « Il eut compris deux évidences : il n’y a pas d’ambition d’État sans formation. Toute gouvernance digne s’arc-boute sur des compétences », a épinglé le député national Alfred Dibandi Nzondomyo.
Après l’indépendance, Nzondomyo 1er a occupé le poste de Directeur provincial de l’Information à Coquilhatville (actuelle Mbandaka). En 1962, il fut élu président du Conseil provincial (le premier gouverneur) de l’Ubangi, mais son gouvernement fut dissous par l’Exécutif national dirigé par Cyrille Adoula. Cependant, il fut rapidement réélu par acclamations et rejoignit le Mouvement pour l’Évolution Démocratique Africain (M.E.D.A), où il demeura en poste jusqu’en 1965, année où il fut élu député national indépendant.
Sous la 2ème République, sa carrière politique prit un essor considérable. En 1965, il devint 2ème Secrétaire parlementaire (Rapporteur adjoint), avant de monter en grade pour devenir 1er Secrétaire parlementaire (Rapporteur) en 1970 sous la présidence d’André Bo-Boliko. En 1971, il accéda au poste de Secrétaire général adjoint du Comité exécutif national du Mouvement Populaire de la Révolution (MPR).
En 1972, il fut nommé ministre de la Justice, tout en conservant son mandat parlementaire jusqu’en 1975. Alfred Nzondomyo joua également un rôle déterminant dans le Parlement monocaméral du Zaïre, le Conseil législatif, où il occupa plusieurs postes clés, dont Président de la Commission politique, administrative et judiciaire en 1975, 2ème vice-président de 1974 à 1977, puis 1er vice-président de 1977 à 1979. En avril 1980, il fut élu Président du Parlement, fonction qu’il occupa jusqu’à sa mort, survenue le 3 mars 1984.
Il dirigea également plusieurs entreprises publiques telles que la Compagnie maritime du Zaïre (C.M.Z.), l’Agence maritime du Zaïre (A.MI.ZA) et le Combinat industriel de Gemena (COM.INGEN).
Pour ses nombreux services à la nation, il reçut plusieurs distinctions honorifiques, dont celles de l’Ordre national du Léopard (Officier, Commandeur, Grand Officier, Grand Cordon), ainsi que des décorations internationales telles que l’Ordre du mérite de Corée du Sud et le Commander of the Order of the Federal Republic (CFR) du Nigeria.
Pour finir en beauté la commémoration de la mort du patriarche Nzondomyo 1er, l’assistance a été conviée à la signature du Livre d’or en souvenir de l’illustre disparu, au Palais du peuple, dans la salle de Banquet. Une occasion pour Honore Mvula d’encourager la famille, en precisannt que la République Démocratique du Congo traverse une période difficile d’ou, il exhorte l’assistance à soutenir le commandant suprême de l’armée et de la police, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui fait face au complot contre la patrie.
Nenette Fwamba