Kinshasa, le 03 avril 2024
L’eau potable est une denrée de première nécessité dont l’accès est un casse-tête dans plusieurs commune de Kinshasa. C’est le cas des habitants de certains coins de la commune de Mont Ngafula qui sont obligé à se livrer à des exercices pénibles pour s’en approprier.
En effet, les Constats faits par nos reporters révèlent une précarité indescriptible en cette denrée vitale, dans les coins visités. Tôt le matin, les femmes sont contraintes à parcourir de longues distances pour se ravitailler.
A Kindele par exemple, une veuve de 70 ans nommée maman Tshibangu n’a pas caché son calvaire. Chaque jour, cette sexagénaire parcourt 6 kilomètres à pieds, deux bidons de 5 litres en mains pour trouver de l’eau.
Le même ressenti est exprimé par Anny NGALULA, une fonctionnaire de l’Etat habitant le quartier Chad. Chaque matin, avant d’aller au travail, elle va puiser de l’eau, munie de trois bidons de 10 litres.
Le même scénario est perceptible à Kimvula où les familles se livrent à un véritable parcours de combattants pour avoir de l’eau.
Cependant, les cas ci-hauts évoque ne sont qu’un échantillon d’une situation quasi générale à Kinshasa et dans l’arrière-pays.
Alors que le Gouvernement avait lancë un appel d’offres en 2023 pour la construction de 126 stations de forage d’eau aytravers le pays, avec un décaissement en mode d’urgence de 375 millions$, la misère de la population a été simplement amplifié et l’argent dévié à autres choses que les forages. Un coup de théâtre qui confirme la bonne santé de la corruption et la megestion de la chose publique dans notre pays.
Pour palier, à la limite, le calvaire des kinois, des particuliers se sont lancés dans la production de l’eau des forages, parfois au dépend de la qualité. Le manque d’eau engendre plusieurs problèmes comme les maladies des mains sales, la malnutrition …
Pourtant, selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la République Démocratique du Congo possède plus de 60% des ressources d’eau en Afrique; un paradoxe inexplicable quand on sait que plus de 33 millions des personnes en milieux ruraux n’ont pas accès à l’eau de qualité.
Le Président de la république, qui a déjà consommé une année de son dernier quinquennat, soit absolument sauver son mandat en résolvant les problèmes cruciaux de la population, dont l’accès à l’eau potable.
Fanny Yebe
Domiprel Médias
