Kinshasa, le 2 septembre 2024
La ville de Kinshasa a connu un événement macabre aux petites heures de ce lundi 2 septembre 2024 avec la tentative d’évasion à la prison centrale de Makala. Si le ministre de l’intérieur a rapporté deux morts, la Fondation Bill Clinton pour la paix parle de plus de 150 décès sans compter les blessés.
« Selon des témoins sur place, ce matin, ils ont vu beaucoup de corps dans les jeeps, les véhicules militaires; des corps qu’on a amené certains à l’hôpital Sana et d’autres à l’hôpital Maman Yemo », a rapporté Emmanuel Adu Cole, président de la FBC.
Outre les décès, cette structure de défense des droits de l’homme plusieurs évadés. Pense les crépitements des balles, les prisonniers ont creusé un trou pour s’évader.
L’occasion faisant le larron, Emmanuel Adu Cole a décrié les mauvaises conditions de détention et surtout le surpeuplement de la prison qui est la cause principale de cette tragédie.
« Cet incident devrait être écarté si les autorités avaient prêté attention à nos rapports sur les prisons, surtout la prison centrale de Makala, parce que nous avons fait voir aux autorités qu’il est inadmissible de détenir plus de 4.000 militaires avec les civils dans une cité comme Selembao. Mais les autorités n’ont pas pris des précautions et voilà le drame est arrivé. Comment comprendre qu’une prison civile construite pour 1500 personnes, aujourd’hui selon les estimations, bien que le ministre de la Justice accorde la liberté conditionnelle a certains, mais le nombre n’a pas bougé, la prison a toujours plus de 14.000 », a-t-il renchéri.
Le gouvernement, quant à lui, a annoncé deux décès tout en indiquant qu’aucun détenu ne s’est évadé.
Dominique Prevoste Mulamba, le journaliste motivateur